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prends soin de ses ongles et ses cheveux

 CHEVEUX, ONGLES ET MUQUEUSES

1/ Perte de cheveux

Pour mieux comprendre le mécanisme de la chute du cheveu, le médecin peut être amené à

demander un trichogramme, c’est-à-dire un examen du cheveu au microscope.

L’ALOPÉCIE






La chute peut affecter l’ensemble du cuir chevelu ou ne concerner qu’une zone, laissant ainsi

de petites surfaces dépourvues de cheveux. Perdre ses cheveux n’a évidemment pas la même

signification chez un homme, une femme, un adulte ou un enfant.

• La calvitie chez l’homme

C’est une évolution très banale et fréquente de la vie normale du cheveu. La calvitie débute

le plus souvent avant 40 ans. Elle touche environ 15 % des hommes à l’âge de 20 ans, 30 % à

30 ans et 50 % à 50 ans.

La calvitie dépend de certaines hormones mâles (androgènes), d’où son nom scientifique

d’alopécie androgénétique. Ce mot comprend aussi le terme « génétique ». On retrouve en

effet très souvent des problèmes de chute de cheveux chez l’un des parents ou l’un des

grands-parents.

Le traitement médical de la calvitie est assez limité.

Localement il consiste à appliquer une lotion de minoxidil et par voie orale -et sous stricte

surveillance médicale-, à prendre un traitement à base de finastéride. Dès que ces traitements

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sont arrêtés la perte des cheveux redémarre.

Il est bien entendu possible d’utiliser des compléments capillaires tels que perruque,

volumateur ou compléments partiels.

La chirurgie, sous forme de greffe ou micro-greffe de cheveux, constitue une bonne

alternative à la calvitie, les techniques actuelles permettant d’obtenir un aspect naturel.

• L’alopécie diffuse de la femme

Elle concerne environ 20 % des femmes à l’âge de 40 ans. Elle entraîne un préjudice esthétique

très variable en fonction de son intensité et se manifeste en général par un éclaircissement

diffus de la chevelure.

Les causes peuvent être multiples : certaines maladies entraînant une sécrétion trop

importante d’hormones mâles, un mauvais fonctionnement de la glande thyroïde, un manque

de fer, la prise de certains médicaments…

En fonction de son origine, l’alopécie sera traitée différemment. Les soins locaux ont leur

intérêt mais leurs effets restent limités.

LA TEIGNE

L’association de plaques d’alopécie à des pellicules, des cheveux cassés courts, des pustules

ou des croûtes doit faire penser à la teigne, qui est une atteinte des cheveux par des

champignons microscopiques.

C’est une maladie contagieuse qui touche avant tout l’enfant, il faut donc repérer rapidement

le champignon responsable, faire des prélèvements dans la famille et l’entourage et traiter

tous les proches contaminés en même temps que la personne atteinte.

Attention, les peignes, brosses, tondeuses… et autres instruments en contact avec les

cheveux peuvent transmettre la teigne.

Certaines teignes sont très inflammatoires. La teigne est alors en relief, suintante et suppurée.

Parfois, la contamination provient d’un animal à pelage (chat, chien, lapin…) infesté par un

champignon : on parle alors de teigne d’origine animale.

Le traitement associe les voies locale et générale.

Localement il convient de supprimer les cheveux atteints en les coupant court (avec des

ciseaux). On applique ensuite, quotidiennement, une lotion antimycosique pendant environ

1 mois.

La griséofulvine par voie orale, doit être prise pendant 6 semaines.

Un suivi attentif est nécessaire pour valider l’éradication complète de la teigne.

LA PELADE

C’est une maladie auto-immune, autrement dit le système immunitaire de l’individu va diriger

une réaction contre ses propres cheveux. Cependant, la racine n’est pas complètement

détruite, ce qui explique que les cheveux repoussent toujours, une fois la pelade terminée. Il

existe aussi une prédisposition génétique à la pelade.

Le cuir chevelu est à nu, sans cheveux, ni croûte, ni pustule. La pelade évolue par poussées,

avec des périodes de chute des cheveux et des périodes de repousse. Les localisations sont

variables selon le type de pelade.

Lorsqu’elle se présente sous forme de plaques multiples, on parle de pelade en plaques. Dans

la pelade ophiasique, la localisation de début est spécifiquement au niveau de la nuque et

elle progresse vers l’arrière des oreilles. La pelade décalvante totale touche la totalité du cuir

chevelu et la pelade universelle concerne l’intégralité des poils du corps, y compris pubis et

aisselles, cils et sourcils.

Compte tenu de l’efficacité moyenne des traitements et du taux élevé de repousses

spontanées, il est parfois conseillé de n’avoir recours à aucun traitement, notamment en cas

de petites plaques de pelade. Un dermocorticoïde puissant peut être proposé en première

intention, en application ou en injection locale et les compléments capillaires, comme les

perruques peuvent constituer un palliatif.

LA TRICHOTILLOMANIE

Il s’agit d’un tic d’arrachage des cheveux ou des poils. La personne, souvent un enfant,

enroule ses cheveux dans ses doigts en tirant dessus jusqu’à se les arracher ou s’arrache cils

et/ou sourcils. Elle peut faire ce mouvement répétitif inconsciemment, dans la journée, mais

aussi pendant son sommeil. Le cuir chevelu notamment est ainsi mis à nu.

La trichotillomanie apparaît souvent suite à un choc psychologique ou à une situation de

conflit.

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!

QUAND LA CHIMIOTHÉRAPIE FAIT TOMBER LES CHEVEUX…

La chute n’est pas systématique et dépend des produits de chimiothérapie utilisés.

La chute débute environ 4 à 6 semaines après la première cure de chimiothérapie et il n’existe

aucun traitement préventif. Après la chimiothérapie la repousse est systématique.

BON À SAVOIR !

Les cheveux poussent d’environ 1 centimètre par mois. Chaque cheveu passe par des périodes de

croissance et de repos. Il est ainsi normal de perdre de 30 à 100 cheveux par jour.

2/ Poux

Les poux véhiculent, à tort, une image de précarité et d’hygiène douteuse. Si cela reste vrai

pour les poux de corps, les poux de tête sont fréquents, surtout en milieu scolaire, affectant

alors enfants et parents de tous milieux…

Il existe 3 types de poux, responsables de trois pédiculoses différentes.

• La pédiculose de la tête (poux de tête) :

Dans les pays occidentaux, les poux de tête touchent essentiellement les enfants d’âge

scolaire entre 3 et 8 ans. On estime que 300 millions de personnes dans le monde seraient

ainsi concernées.

Cette pédiculose se transmet par contact humain direct « tête à tête » ou plus rarement de

façon indirecte par échanges de bonnet, brosse ou peigne.

Le symptôme le plus courant – bien qu’inconstant – est le prurit, c’est-à-dire la démangeaison

du cuir chevelu.

La découverte de poux vivants, visibles à l’oeil nu après peignage, ainsi que de lentes collées

aux cheveux mais ne coulissant pas le long du cheveu, confirme l’atteinte.

• La pédiculose corporelle (poux du corps) :

Elle est surtout rencontrée chez des personnes en situation de grande précarité. Elle se

manifeste par des démangeaisons associées à des lésions de grattage, prédominant dans le

dos et sur la racine des membres, qui peuvent se surinfecter.

En outre, le pou de corps peut transmettre des maladies infectieuses comme le typhus par

exemple.

La pédiculose corporelle se transmet surtout par les vêtements contaminés et la découverte

de poux sur le corps et dans les vêtements confirme le diagnostic.

• La phtiriase (poux du pubis, plus communément appelés « morpions ») :

La phtiriase est une infection sexuellement transmissible, les poux du pubis se transmettant

par contacts humains intimes, au cours de rapports sexuels.

Elle se manifeste par des démangeaisons du pubis associées à des lésions de grattage qui

peuvent se surinfecter et entrainer la formation de ganglions au niveau de l’aine.

La mise en évidence des poux situés à la base du poil confirme l’atteinte.

»» MÉCANISME

Les démangeaisons communes à l’ensemble de ces pédiculoses sont dues aux piqûres

réalisées par ces insectes pour se nourrir.

Les femelles adultes pondent des oeufs, ou lentes (10 à 20/j), qui éclosent et donnent des

larves adultes en 8 à 10 jours. Cette ponte s’effectue à proximité de l’émergence des cheveux

dans la pédiculose de tête, dans les fibres textiles des vêtements dans la pédiculose corporelle

et près de l’émergence des poils de la région génitale dans le cas de la phtiriase.

»» TRAITEMENTS

Le traitement est le même pour toutes les pédiculoses et fait appel aux pédiculicides dont il

existe aujourd’hui 2 grandes familles : les organophosphorés dont le malathion est le chef de

file, et les dérivés des pyréthrines. Il convient de respecter scrupuleusement les consignes

d’utilisation du produit et notamment de renouveler l’application 10 jours plus tard.

Par ailleurs il est important de laver tout le linge susceptible d’être contaminant à au moins

50°C.

Des résistances aux traitements commencent à apparaître. Il existe des alternatives

thérapeutiques de type diméticone, ou ivermectine, mais il est souhaitable d’aller consulter

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!

un médecin.

»» CONSEILS POUR LES POUX DE TÊTE

L’éradication passe par un respect rigoureux des modalités de traitement et un examen

attentif et régulier de la chevelure des enfants en âge scolaire.

En cas de poux, il est important que tous les membres de la famille et l’entourage proche

(nourrice, grands parents…) vérifient de ne pas être également porteurs, même s’ils ne

présentent pas de symptômes.

3/ Ulcération muqueuse

APHTE

La muqueuse de la bouche peut être le siège d’ulcérations très douloureuses mais sans

gravité : les aphtes. Rondes ou ovales, de taille variable, ils affectent les gencives, le bord

interne des lèvres et des joues et/ou les bords de la langue.

Ils apparaissent le plus souvent de manière isolée et lorsqu’ils sont peu importants, guérissent

habituellement spontanément en une semaine. Ils nécessitent parfois l’application locale

d’antiseptique et d’anti-inflammatoire, voire d’analgésique et d’antibiotique.

Une bonne hygiène bucco-dentaire et la suppression de certains aliments favorisant la

constitution d’aphtes (fruits secs, épices, gruyère…) permettent de limiter les poussées

d’aphtes, souvent liées à des facteurs infectieux ou hormonaux.

ULCÉRATION GÉNITALE

Les muqueuses des organes génitaux peuvent être le siège d’ulcérations dans le cas de

certaines maladies sexuellement transmissibles comme la syphilis ou le chancre mou.

4/ Maladies des ongles

Les ongles peuvent être atteints de différentes affections.

• Les mycoses, ces maladies infectieuses dues à des champignons microscopiques, touchent

fréquemment les ongles : on les appelle des onychomycoses. Leurs manifestations sont très

variées : il peut s’agir d’un soulèvement de l’extrémité de l’ongle par un dépôt sous-jacent gris

ou jaune avec décollement de l’ongle, de petites taches blanchâtres sur la partie superficielle

de la lame de l’ongle, d’un épaississement en bourrelet du repli cutané qui borde l’ongle ou bien

les ongles deviennent simplement épais, cassants ou striés. Les traitements sont différents et

adaptés en fonction du champignon en cause (dermatophyte…).

• L’ongle incarné constitue également une atteinte fréquente, douloureuse mais bénigne. Les

bords latéraux de l’ongle s’enfoncent dans la peau ce qui provoque une inflammation et un

gonflement des tissus voisins. En général un traitement local est suffisant mais dans quelques

rares cas il faut avoir recours à une petite chirurgie.

L’apparition d’une bande noire au niveau d’un ongle, le plus souvent sur le pouce, l’index ou le

gros orteil, peut être le signe d’un cancer de la peau débutant (mélanome malin). Il convient

donc de montrer cet ongle sans tarder au dermatologue qui pourra, si nécessaire, effectuer

un prélèvement pour vérifier s’il s’agit d’un simple problème de pigmentation ou non.

Enfin il faut savoir que la croissance des ongles ralentit avec l’âge, favorisant la formation de

stries qui provoquent des fissures à l’extrémité de l’ongle.

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