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l'essentiel sur la peau et la dermatologie 1

 I/ LA DERMATOLOGIE ET LE DERMATOLOGUE

1/ La dermatologie :


Le champ d’activité de la dermatologie est vaste puisqu’il englobe la peau mais aussi les ongles,

le cuir chevelu et les muqueuses.

Il s’étend à l’allergologie (science des allergies) et à l’esthétique pour corriger certaines

imperfections provoquées par l’âge, le soleil ou les séquelles de certaines maladies de peau.

Enfin, même s’il s’agit d’un chapitre que nous n’aborderons pas dans ce guide, il faut savoir

que la vénéréologie (partie de la médecine en rapport avec les maladies vénériennes) est

traditionnellement rattachée à la dermatologie.

La peau, appelée aussi tégument (du latin tegumentum, couverture) est l’organe du corps

humain à la fois le plus lourd et le plus étendu, pesant de 4 à 10 kg chez l’adulte et représentant

une surface d’environ 2 m2. Son épaisseur, de 2 mm en moyenne, varie de 1 mm au niveau des

paupières à 4 mm au niveau des paumes de mains et des plantes de pieds.

Indispensable à la vie, elle joue plusieurs rôles fondamentaux dont celui de protection vis-à-vis

de l’extérieur (chocs, pollution, microbes, ultraviolets…), de régulation thermique, de synthèse

hormonale (vitamine D et différentes hormones). La peau a aussi une fonction immunitaire et

une fonction psychosociale, puisque c’est l’organe de relation avec le monde extérieur et le

reflet de différentes atteintes internes.

La peau fait l’objet de nombreuses atteintes directes, comme l’acné, le psoriasis ou les

carcinomes et le mélanome, qui sont les principaux cancers de la peau.

Elle peut être également le siège d’une infection par une bactérie (impétigo, érysipèle,

furoncle…), par un virus (herpès, verrue, molluscum contagiosum), par un champignon

(candidose, pityriasis versicolor…), ou encore par un parasite comme la gale par exemple.

Enfin, les atteintes de la peau peuvent constituer l’expression d’une maladie plus générale telle

que le lupus érythémateux, la polyarthrite rhumatoïde ou les allergies.

Certaines maladies cutanées sont vécues comme des drames par le retentissement esthétique,

relationnel et professionnel qu’elles impliquent, même s’il s’agit parfois d’affections bénignes.

2/ Le dermatologue

Le dermatologue a au minimum consacré 10 années d’études à la médecine dont 4 plus

spécifiquement à sa spécialité. Comme tous les médecins, il a, par ailleurs, l’obligation

déontologique de se former tout au long de sa carrière pour actualiser ses connaissances et sa

pratique qui évoluent en permanence.

Après avoir passé plusieurs années dans un centre hospitalo-universitaire, 9 dermatologues

sur 10 exercent une activité libérale, un bon nombre d’entre eux assurant en même temps

une consultation spécialisée à l’hôpital, et 10 % travaillent uniquement en milieu hospitalier

(Source : Société Française de Dermatologie - 06/2015).

On compte aujourd’hui en France environ 3 400 dermatologues qui assurent 10 millions de

consultations chaque année. Cela veut dire, en moyenne, un dermatologue pour 20 000

habitants avec de fortes disparités régionales puisqu’il n’y a, par exemple, dans la Creuse, qu’un

dermatologue pour 400 000 habitants.

Les dermatologues français, très reconnus au niveau international, sont pionniers de

nombreuses découvertes et avancées médicales.

»» MÉDECIN ET CHIRURGIEN

Le dermatologue est un médecin exerçant à la fois une spécialité médicale très large, du fait

du nombre élevé de maladies pouvant s’exprimer par des problèmes dermatologiques, et une

spécialité chirurgicale qui lui permet d’intervenir de façon curative, préventive ou esthétique

sur des lésions dermatologiques au premier rang desquelles les tumeurs et cancers cutanés.

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On peut consulter un dermatologue dès lors que l’on constate quelque chose d’anormal :

de l’acné, des boutons, une démangeaison (prurit), un grain de beauté qui change d’aspect,

une chute de cheveux… mais aussi pour un conseil ou une intervention dans le domaine de

l’esthétique de la peau.

»» COMMENT SE DÉROULE UNE CONSULTATION ?

Comme tous les médecins, le dermatologue débute toujours la consultation en interrogeant

la personne sur ses symptômes et ses antécédents personnels et familiaux. Il s’intéresse aussi

aux agressions que peut subir la peau du fait de l’utilisation de certains produits, de la prise de

médicaments ou de la profession.

Il procède ensuite à un examen physique minutieux, temps essentiel de la consultation. Son

expertise clinique permet dans la grande majorité des cas de porter ou d’orienter le diagnostic.

Il peut parfois avoir recours à des examens complémentaires tels le prélèvement de peau

(biopsie) pour examen au microscope.

Une fois le diagnostic établi, il propose au patient un traitement intégrant les données actuelles

de la médecine et les recommandations établies par ses confrères réunis au sein de sociétés

savantes, comme la Société française de dermatologie.

Il assure ensuite le suivi du traitement et le lien éventuel avec ses confrères, médecin traitant

ou hospitalier.

Pour certaines interventions il peut orienter son patient vers un confrère dermatologue à forte

activité chirurgicale spécifique ou un chirurgien.

»» LES INSTRUMENTS DU DERMATOLOGUE

Le dermatologue s’aide parfois d’un dermoscope (ou dermatoscope) qui lui permet d’améliorer

sa vision (x 10).

Il a aussi souvent recours à la biopsie de peau pour prélever un morceau d’une lésion cutanée

et la faire analyser par un médecin anatomo-pathologique, qui étudiera le prélèvement au

microscope.

Pour cela, il utilise du matériel de chirurgie dermatologique : bistouri, ciseaux, curettes, punchs,

pinces… Il peut utiliser du matériel jetable à usage unique ou du matériel réutilisable stérile.

L’autre outil présent presque systématiquement dans les cabinets de dermatologie est l’azote

liquide. Conservé dans un récipient permettant de le maintenir au froid, il sert à brûler, par

congélation, les verrues, les taches ou de petites tumeurs superficielles.

Les lasers font partie de l’arsenal de certains dermatologues. Ils permettent selon leur

configuration, de traiter certaines tumeurs, la couperose ou les rougeurs, de retirer des

tatouages, d’estomper les cicatrices d’acné, ridules et taches ou encore de pratiquer des

épilations.

Enfin, les dermatologues peuvent proposer des peelings et utiliser des produits injectables

comme la toxine botulique, l’acide hyaluronique ou d’autres produits spécialisés.

3/ Les principaux examens complémentaires en

dermatologie

Le médecin peut demander un bilan sanguin avec différents examens biologiques dont les

résultats orienteront le diagnostic. Il peut ainsi faire effectuer une recherche bactériologique,

virologique, mycologique (champignons) ou parasitologique pour mettre en évidence la

présence d’un agent pathogène sur la peau ou les muqueuses.

La biopsie, comme vu plus haut, permet de prélever, à l’aide d’un bistouri, un très petit fragment

de peau dans le but de réaliser différents examens.

»» LES TESTS CUTANÉS

Ils consistent à mettre la peau en contact avec la substance que l’on croit être responsable

d’une allergie. Les tests les plus couramment pratiqués au cabinet du praticien sont les timbres

et les tests épidermiques.

• Timbres (patch-tests) : Ils sont utilisés pour la recherche des allergies de contact et certaines

allergies alimentaires. Ils consistent en l’application d’une série de timbres enduits de la

substance que l’on soupçonne être responsable de l’allergie à des concentrations différentes,

ou de plusieurs substances testées en même temps. Ces timbres sont collés sur la peau de la

personne concernée et laissés en place quelques heures ou quelques jours. Le but est d’obtenir

un effet local similaire au symptôme dominant observé.

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!

Un très grand nombre d’eczémas professionnels trouvent ainsi leur explication.

• Tests épidermiques (prick-tests) : ils consistent à injecter les allergènes en infime quantité

sous la peau, par une minuscule piqûre de moins d’un millimètre de profondeur. La réaction

attendue dans les minutes qui suivent est une papule plus ou moins large ressemblant à une

piqûre d’ortie.

BON À SAVOIR !

Les photographies sont une pratique courante en dermatologie permettant de surveiller et suivre

l’évolution des lésions. Elles ne peuvent cependant être effectuées qu’avec l’accord préalable de la

personne.

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